Bien fait, le brutalisme est très beau; la bâtisse des HÉC sur Decelles, par exemple, est un très bel exemple. Ou la «tour des vierges» (oui, c’est comme ça que ça s’appellait y’a 50 ans), sur Édouard-Montpetit est un chef d’œuvre.

Le siège du congrès juif est très gracieux, et pourtant, c’est du brutalisme.

Le pavillon Liliane & David Stuart du Musée des Beaux Arts est très discret. (Quand le musée a fermé prendant presque 2 ans en 1972-1973, j’ai tellement attendu sa réouverture — les sorties au musée, le dimanche, étaient pour nous la grosse traite de la semaine — que quand le musée a finalement réouvert, j’en étais tellement content que j’ai immédiatement aimé la nouvelle partie, tellement «plus moderne» que l’ancienne partie (quant à l’agrandissement de l’autre côté de la rue, le génie de Mosche Safdie s’est magnifiquement accommodé des contraintes stupides qui lui ont été imposées, mais je disgresse, parce que c’est du post-moderne et non pas du brutalisme).

La bibliothèque McLennan acquitte bien son rôle, sans trop en imposer, mais sans être invisible; parce qu’il s’agit, après-tout, d’une bibliothèque.

L’agrandissement du central téléphonique Victor (au coin d’Evans et St-Urbain) est une merveille de discrétion (à part les deux étages supérieurs post-modernes rajoutés à la hâte y’a quelques années) qui complète bien l’édifice historique sur la rue Ontario.

Le centre missionnaire de Ste-Thérèse est si discret que je gage que vous êtes tous passés devant sans jamais le remarquer…

Pour le métro, la station Bonaventure est un bon exemple de brutalisme; tu vas tout de même pas dire qu’elle est laide???