Ça ne doit pas être si simple parce que j'ai pas vu de pays qui ont fait ça, de juste mettre une interdiction à une tranche d'âge et les autres, faites ce que vous voulez. Ou bien, tous les pays sont électoralistes et ont peur de se mettre les personnes âgées à dos. Si je me trompe et que ça c'est fait, est-ce qu'une étude a été faite pour voir l'efficacité réelle de la chose par rapport à d'autres mesures?
D'une part, c'est difficile de vraiment les isoler puisque beaucoup d'entre eux sont faibles et doivent être en contacts avec des infirmiers/infirmières, docteurs etc (à moins que tu suggères que les infirmiers et infirmières dorment à leur lieu de travail et ne sortent plus avant la fin de la pandémie...) pour ceux qui sont à l'hôpital, un RPA ou un CHSLD. Si le virus court librement dans la population, les gens jeunes qui travaillent avec les personnes à risques sont aussi plus à risques de l'avoir et de le transmettre. D'autre part, parce que la famille n'est pas toujours bonne pour respecter les souhaits des personnes âgées de se tenir à distance. Pis tsé, l'épicerie en ligne, c'est ben beau, mais les personnes de 65 ans et plus sont pas tous capables de la faire. Aussi, les gens de cette âge qui vivent dans des maisons doivent parfois faire des réparations à l'intérieur. Je pense à ma belle-grand-mère de 85 ans qui vie seule, mais qui n'a pas été capable de limiter complètement ses contacts avec le reste du voisinage et de la famille parce qu'elle n'est pas tellement autonome.
Une approche plus sensible serait de faire comme la nouvelle approche française que j'ai lu dernièrement dans un article : juste y aller région par région et ce sont les hôpitaux qui dictent les mesures, en lien avec la santé publique, selon leur taux d'occupation.
Tu parles des séquelles à longs termes. Je ne connais pas leur prépondérance et je ne sais même pas si c'est un problème duquel on devrait s'occuper parce qu'on n'en parle pas tellement dans les médias. Mais bon, supposons hypothétiquement que c'est vraiment un problème : il faut quand même s'assurer de la bonne santé financière du système de santé pour assurer sa pérennité. Les gens qui fument peuvent avoir des séquelles à longs termes, mais on peut les taxer pour pallier ça et ça compense le système de santé. Même chose pour l'alcool. Par contre, pour ceux qui s'exposent inutilement à un virus et qui tomberaient malade et auraient des séquelles à longs termes, je ne vois pas tellement d'approches raisonnables pour compenser le système de santé. Comment s'assurer qu'ils assument eux-mêmes et complètement les conséquences de leurs gestes sans répercussion pour le reste de la société. Faut pas oublier qu'on vit en société et que les conséquences de nos actions n'affectent pas que nous-mêmes.