Je précise que je suis contre la peine de mort.

Les Français sont majoritairement contre la peine de mort quelques années après que l'abolition ait été mise en place.

C'est pas si évident :

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Peine_de_mort_en_France#Apr.C3.A8s_l.27abolition

Je suis contre un référendum sur le sujet, parce qu'en fonction de l'actualité, ça va passer. Qui n'a jamais pensé en face d'un crime horrible, que ce serait justifié ?

Bof, c'est comme les élections : les gens changent d'avis, mais c'est à eux de décider non ?

Par ailleurs, la peine de mort restait très peu utilisée et soumise à énormément de contrôles :

• Trois magistrats et neuf jurés tirés au sort étaient habilités à prendre la décision fatale, mais l’avis du président jouait un rôle prépondérant (d’autant qu’il était le seul des douze membres de la cour ayant par la suite la possibilité d’assister à l’exécution). Encore que jusqu'en 1978 les jurés étaient tirés au sort non sur les listes électorales, mais sur une liste présélectionnée par une commission de magistrats et d'élus politiques*.

• La décision sur la peine était prise à la majorité simple. Cependant, il était posé au préalable la question des circonstances atténuantes pour chaque accusé, la réponse « non » exigeant une majorité de huit voix au moins. La réponse « oui » à cette question étant incompatible avec une condamnation à mort, il était communément admis que les votants ne souhaitant pas la condamnation à mort votaient « oui », ou tout du moins s’abstenaient, pour réduire les chances que la peine de mort soit prononcée*

Venait ensuite l'avis de nombreux experts pour conseiller le président sur la grâce ou non :

• Le Président n’était jamais « seul » lorsqu’il prenait la décision même si c’est toujours sa conviction personnelle qui avait le dernier mot. Il recevait des rapports de nombreuses personnes impliquées dans l’affaire, et la loi exigeait que l’intégralité du Conseil supérieur de la magistrature fût consulté dans tous les cas de peine de mort ; le bureau des grâces au ministère de la justice donnait également un avis motivé.*

Du coup :

• Selon des statistiques, de 1968 à 1978, la peine de mort était requise en moyenne 15 fois par an et prononcée trois ou quatre fois, pour finalement être exécutée une fois tous les deux ans*.