J'ai tendance à penser que Jésus a vraiment existé mais qu'il n'avait rien de surnaturel, et surtout qu'il détesterait viscéralement ce genre de dévôts que tu décris.

Les pisse-sermon de ce calibre, il fut un temps où je m'amusais à les troller, et il y avait deux modes :

• Le mode "je prends ton bouquin et je le réécris" (réservé aux pigeons de bas étage). Ca consistait à expliquer que je doute fortement de la bonté d'un Dieu qui érige l'ignorance en vertu et punit les humains lorsqu'ils s'unissent (tour de Babel), que Satan était probablement juste un(e) rebelle qui avait raison de défier le taré mégalo en charge, et qui se fait calomnier depuis des siècles, par pure projection de la part des assoiffés de pouvoir qui ont imposé le narratif "divin". Et que Jésus c'était un rebelle du même niveau, qui a été sacrifié dès qu'il a commencé à tataner de l'escroc (Mathieu 21:12), mais qui lui a été récupéré pour être le côté positif de la pièce, un moyen supplémentaire d'obtenir la soumission des esprits épris de justice.

La réaction typique variait en fonction de l'intelligence du sujet : pour les plus proches du singe, c'était la pulsion violente immédiate (parce qu'il y a zéro personnalité derrière leur "identité", et que quand tu leur enlèves ça c'est comme mourir pour eux), et pour les moins bêtes c'était l'offense, la peur, voire la grosse angoisse existentielle.

• Le mode "je prends ton bouquin et je te le plante devant la tronche tel quel" (réservé davantage au haut de la pyramide). Ca consistait à citer des petits passages choisis, en particulier ceux traitant du rapport à l'argent (1 Timothée 6:10, Mathieu 19:24, etc.).

La réaction pour le middle management (plus passionné) c'était de se buter et de contre-citer. Et puis en remontant les échelons l'argumentaire s'effaçait rapidement pour glisser sur le terrain du sophisme puis de la pure démonstration de pouvoir, sans plus aucun effort consacré à prétendre croire aux foutaises dont on abreuve ses victimes à longueur d'année.

Enfin, si ça peut te conforter : ton choix est le bon. Par le passé, pour le boulot, j'ai eu à fouiller dans les réseaux et finances de ces groupes, et quand tu remontes suffisamment haut, ça devient indissociable du crime organisé. Tout est question de pouvoir, et il n'y a pas un seul gramme de divin dans tous ces sales types combinés.