Et puis ça met bien en lumière l'état d'esprit finalement: qu'est ce que ça change que ce ne soit pas raciste, moi j'ai trouvé que ça l'était

C'est intéressant ce que tu dis. Comme s'il y avait des choses intrinsèquement et objectivement racistes, et d'autres non.

En réalité c'est plutôt un spectre, avec des choses que presque tout le monde percevra comme raciste, et d'autres qui ne toucheront qu'une partie des gens. Où se trouve la limite à partir de laquelle on arrête de qualifier ça comme raciste et on se met à dire aux victimes "arrêtez un peu d'être des fragiles" ?

C'est comme le raisonnement classique : "je sais que je suis pas sexiste (je vote même à gauche), donc je ne peux pas dire de choses sexistes". À partir de là, si quelqu'un nous reproche un truc, on pourra d'emblée se dire que c'est un sale SJW qui n'a rien compris au second degré. Pratique. Le truc c'est que ce qui importe, c'est pas l'intention de la personne qui parle, c'est le ressenti de la personne qui écoute. D'où le principe du "on ne remet pas en question le témoignage d'une victime" : quelqu'un qui parle de son ressenti ne se trompe pas, ça sert à rien de dire que c'était du second degré, le mal est fait, il faut plutôt se demander comment éviter que ça arrive à l'avenir