Bonjour, je suis en désaccord avec ton point de vue. Plus précisément nous faisons des constats communs mais n'y répondons pas de la même façon. La réflexion que tu exposes tourne autour d'un problème majeur qu'est le manque de travail en France. Ton constat est selon moi exact. Mais le FN n'est pas le seul parti à faire également ce constat. En réalité, de nombreux autres partis font le même constat, mais il ne s'agit effectivement pas de ceux que le FN nomme l'UMPS, dont le discours (et la pensée) reste bloqué sur un problème de croissance. Pour eux, l'absence de travail est dû à une insuffisance de la croissance et tout est bon pour faire revenir cette croissance. Cette vision mécanique est une faute politique. Tout comme toi, je rejette cette vision simpliste qui est celle du MEDEF et des grandes fortunes, parce qu'elle laisse croire qu'en déconstruisant notre état social pour faire des gains de productivité alors le travail reviendra. Tout ce que nous constatons c'est que seuls les dividendes reviennent, mais jamais l'emploi :) Le discours qui consiste à dire que les étrangers prennent les emplois des français est selon moi une erreur d'appréciation héritée de l'époque de Le Pen père, très raciste et, je le pense, traumatisé par ce qu'il a vécu en Algérie où il a appris à détester ces gens. Un nombre de plus en plus important d'économistes s'accordent sur le fait que les gains de productivité réalisés au cours des dernières décennies expliquent en grande partie la disparition du travail. Pour produire autant, on a besoin de moins de personnes et, dans un contexte de croissance plate, inexistante, cela se traduit par une aggravation constante du chômage. Comme tu le dis, les français issus de l'immigration arrivés il y a longtemps de cela en France ont contribué à construire ce pays et subissent également les conséquences du chômage. Je dirais même qu'ils le subissent plus que tous les autres. L'arrivée massive d'immigrés aggrave ce problème, j'en conviens, puisque ces personnes viennent grossir les rangs des chômeurs. De là à les rejeter à la mer, il y a un fossé que je ne souhaite pas franchir. Je te rejoins également sur le fait que les premières à profiter de tous ces problèmes sont les entreprises (certaines d'entre elles, celles du MEDEF) qui, du fait du chômage massif, font pression sur les salaires et exigent de plus en plus en contrepartie de faibles rémunérations. Mais je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il existe des partis "pro-immigration" ou que les nouvelles vagues d'immigrants sabotent les efforts des précédentes. Quant à la sortie de l'euro, elle me parait dangereuse. Il existe des propositions alternatives consistant en la co-existence de l'euro et de monnaies nationales qui semblent plus viables.